LE PLATEAU D’ASSY, À NOUVEAU VICTIME DES DEMOLISSEURS[1]
La démolition du GARAGE du
Plateau d’Assy, prévue en avril 2009, ne durera que 2 jours.
Les acteurs culturels concernés (le Centre de Recherche et d’Etude sur l’Histoire d’Assy (CREHA), les Amis de l’église d’Assy) et des particuliers s’opposent à plusieurs destructions et en particulier à celle du GARAGE du Plateau d’Assy.
PASSY (Haute-Savoie)
UN PATRIMOINE RICHE, VARIE ET RECONNU, UNE MANNE
POUR LA COMMUNE
Passy possède une quarantaine de sites, d’édifices ou
d’objets protégés ou labellisés. Le pôle culturel principal se situe au Plateau
d’Assy, avec deux Monuments historiques (l’église Notre-Dame de Toute Grâce et
l’ancien sanatorium de Martel de Janville), quatre édifices labellisés
« Patrimoine du XXe siècle (les deux précédents, Praz-Coutant et
Guébriant).
De plus, de très nombreuses archives, objets, mobiliers et témoignages de l’histoire passerande ont été rassemblés par les associations de patrimoine, dans le but d’en faire l’inventaire, de les étudier, les conserver, les communiquer et les mettre en valeur. Stockées dans de nombreux entrepôts, ce patrimoine est inexploitable. Mis en valeur dans un véritable équipement culturel, il deviendrait un atout éducatif, touristique et économique pour Passy.
LES ENJEUX DE DEVELOPPEMENT LOCAL ET DE
DEVELOPPEMENT DURABLE.
La majorité municipale a annoncé pendant sa campagne
électorale sa volonté de mise en valeur du patrimoine. Elle l’a affirmé en votant à l’unanimité, le 30 octobre
2008, une délibération approuvant la candidature de la ville de Passy au label
national des Villes et Pays d’art et d’histoire[2].
Ce projet de développement du territoire est conditionné par la création, entre autres, d’un Centre
d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP).
QUELS SONT LES AVANTAGES D’UN CIAP ?
La « revitalisation » du site a été maintes
fois avancée dans les discours politiques et les projets officiels. Un tel
projet structurant permettrait de diversifier l’offre touristique, d’accueillir une exposition permanente, des expositions annuelles, un
atelier pour les scolaires, un espace de documentation et de projection… Cet
équipement culturel nécessite un volume important (environ 350m2), une
localisation à proximité des secteurs marchands et piétonniers, dans une zone à
forte densité, un édifice avec pignon sur rue, à proximité d’un parking[3]…
POURQUOI UN CIAP AU PLATEAU D’ASSY ?
L’histoire des sanatoriums et de leur architecture,
l’histoire de l’église et des sculptures sont un volet majeur de l’histoire
de l’art et de l’architecture moderne, celle de l’art contemporain en France et
en Europe. Les acteurs culturels sont déjà en mesure de
présenter en permanence une exposition sur l’église ND de Toute-Grâce ainsi que
des videorama et une bibliothèque d’art et d’architecture. Une exposition
existe également sur la sculpture monumentale.
DANS QUEL EDIFICE POURRAIT-ON INSTALLER UN
CIAP ?
Pour créer un CIAP, il faut, soit un bâtiment
existant, soit une nouvelle construction.
Construit dans les années 1930[4], le GARAGE du Plateau d’Assy est une structure atypique des années 1930, liée à l’architecture moderne par sa structure en volumineux poteaux et poutres en béton armé, avec une belle entrée en rotonde empruntée à l’architecture sanatoriale, comme d’ailleurs l’escalier extérieur de la maison voisine, anciennement appelée Le Liban.
UNE PAGE D’HISTOIRE DE LA GUERRE
« Parmi les
commerçants et artisans d'Assy beaucoup participèrent, parfois par des actions
même modestes à l'effort de libération. Lorsque les Allemands ont investi la
station, lors de l'enlèvement du Dr Arnaud, le 24 juin 1944, après avoir
cherché en vain des blessés des Glières dans les sanas et maisons de cure, ils
ont fort heureusement oublié de fouiller le grand GARAGE désaffecté, en plein centre ville
(no 58), car il contenait armes et couvertures militaires justement destinées
aux maquisards. »[5]
Le GARAGEa
donc une légitimité historique.
Il répond en tous points aux préconisations
d’organisation d’un CIAP.
La juxtaposition d’un CIAP et d’un
pôle d’accueil aurait permis de résoudre le problème de l’emplacement de
l’Office de tourisme,
trop éloigné du site, et le partage d’un personnel commun.
LE PROJET DU CONTRAT D’OBJECTIFS : UN
EMBELLISSEMENT DESTRUCTEUR
La ligne directrice
du contrat d’objectifs avec le Conseil général de la Haute-Savoie, est de
« Promouvoir des projets structurants qui doivent améliorer l’équilibre
économique des sites ». Signé pendant le mandat précédent, il prévoyait un
aménagement des abords de l’église et un pôle d’accueil… Les services de l’Etat avaient
pourtant recommandé de retravailler le projet, d’avoir une vue globale sur le
plan territorial…
Le projet ne propose en définitive
qu’un embellissement et des trottoirs.
Une
décision esthétique et urbanistique de mise en tourisme de l’église, sans
stratégie de développement, prise prématurément et sans concertation en amont[6].
UNE SITUATION PREOCCUPANTE MAIS
UNE RESTAURATION POSSIBLE
Deux facteurs ont accéléré la dégradation du GARAGE : la démolition des préfabriqués qui assuraient l’étanchéité
de la dalle terrasse et l’absence totale d’entretien… La pose d’un petit enclos
protecteur provisoire, provisoire qui dure, des abords négligés, des escaliers
entretenus au coup par coup… Les habitants du quartier et les commerçants
« ont pris ce lieu en grippe ».
A
contrario, le GARAGE ne menace pas ruine et ne fait l’objet d’aucun arrêté de
péril.
A ce jour, seul a été réalisé un léger bilan sanitaire.
Rien ne contredit donc une restauration possible.
Voir un exemple de restauration d'un friche industrielle :
http://www.batiactu.com/edito/la-poeterie---de-l-usine-a-l-art--diaporama--22694.php
UNE PERTE IRREMEDIABLE – UN REMPLACEMENT
IMPOSSIBLE
Les
friches conviennent particulièrement bien à la reconversion en lieux culturels,
en France et un peu partout dans le monde[7].
L’utilisation de l’existant reste
donc à privilégier.
Une nouvelle construction de même dimension
aurait un prix rédhibitoire (le coût serait respectivement de 1000€/m2 pour une
restauration et de 2500 €/m2 pour une construction).
Dans le
contexte économique actuel, rien ne garantit que la ville puisse financièrement
construire une telle structure. Quand bien même, le seul endroit envisageable
détruirait une des perspectives
les plus imprenables sur le lointain, la chaîne du Mont-Blanc. Et cela, l’Etat
ne le permettra jamais.
Il y avait eu l’affaire
des sculptures devant l’église et celle de la ferme Chiesa. Les représentants
de l’état écrivaient à ce sujet
en 2003 que cet « épisode malheureux […] doit être l’occasion d’un regain
d’intérêt et de vigilance à l’égard du patrimoine […] de Passy… ».
Il y aura désormais l’affaire du GARAGE.
M le Maire est
désormais le seul à pouvoir décider de l’avenir de ce lieu.
Il a encore la
possibilité de s’opposer à cette démolition.
NOTRE PROPOSITION
La proposition des acteurs
culturels est de remettre à plat ce dossier avec un groupe de compétences réunissant :
- des
élus,
- des
représentants des acteurs et des habitants,
- les
associations locales,
-
des professionnels
- et
des représentants des institutions.
SAUVONS NOTRE MUSEE
SAUVONS LE GARAGE DU
PLATEAU D’ASSY
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » A.-L. de Lavoisier (1743-1794)
[1] Crédits photos, archives CREHA et particuliers.
[2] http://www.rhone-alpes.culture.gouv.fr/vpah/ & http://www.vpah.culture.fr/
[3] http://www.rhone-alpes.culture.gouv.fr/vpah/UserFiles/File/docdiv/ciap_guide.pdf
[4] Peut-être par l’architecte Henry-Jacques Le Même, ou Abro khandjian, ingénieur-architecte, gérant de la société immobilière de Parassy et du Liban, ou l’architecte Gros ou encore Guéret ou Malot ( ?)
[5] In
Activités commerciales
et artisanales au Plateau d’Assy, Colette Lhotte et Danielle Lyzwa,
CREHA 2005.Voir aussi " La liberté perdue et retrouvée du Pays du
Mont-Blanc " de P. Dupraz.
Si nous ne sauvons pas le garage nous enterrons l'histoire du Plateau d'Assy, celle des pionniers et de la population, celle de toutes les stations climatiques, celle de l'art de l'église, celle de l'art ouvert à tous... Pour avoir du joli comme le dernier bracelet en plastique que je viens d'acheter... C.
Rédigé par : BK | 22/03/2009 à 22:54
Je voyais ce coin comme une "verrue" mais après avoir lu il est effectivement urgent d'attendre et discuter pour prendre un décision définitive.
Je ne veux pas revenir là dessus mais tout le patrimoine "humain" est en train de disparaître de ce "pauvre Plateau" où il n' y a plus aucune vie et ce sera encore pire dans trois ans ....
je croyais que la commune voulait miser sur le tourisme .Il me semble qu'en ces temps agités où on ne sait plus où on va , il faut au moins avoir une certaine logique et préserver ce patrimoine et le mettre et valeur .
Qui a décidé de cela ???? ceux qui ont accepté qu'on délocalise les lits du Plateau ou en tout cas qui n'ont rien fait contre ????
Bon courage et si je peux faire quelque chose .
Patrick Passavant
Rédigé par : Patrick Passavant | 23/03/2009 à 11:51
Envisager la rehabilitation de ce batiment (témoin d'une époque phare du Plateau d'Assy) en un centre d'interpretation de l'architecture et du patrimoine semble être une idée qui a du sens.
Les spécialistes comme Bernard Toulier dans "Architecture et patrimoine du 20e siècle en France" nous indiquent le chemin... suivons-les...
"... déceler la charge humaine dont ces témoins sont la trace et d'identifier les étapes importantes de notre civilisation par le choix de figures significatives illustrant l'évolution technique, économique, sociale, politique, et culturelle de la société. Le patrimoine assure un surcroît de créativité et agit comme un agent révélateur en abattant les cloisons entre architecture savante ou vernaculaire, entre expression plastique et toutes les autres formes d'expression des traces d'une civilisation."
Rédigé par : G | 23/03/2009 à 14:06
C'est ce genre de patrimoine qui fait le cachet d'une région. C'est celui là même qui attire la curiosité des visitant. Le détruire serait supprimer une mémoire, un atout, une âme ... Non, non, non !
Rédigé par : Fred Attilius | 23/03/2009 à 23:36
Enfin un endroit où nous pourrions montrer à nos enfants la richesse de ces lieux, un peu de notre histoire et la leur. Sauvons le GARAGE du Plateau d'Assy.
Rédigé par : Aure D. | 24/03/2009 à 16:36
Bien des petites villes de France aimeraient posséder un tel Patrimoine pour faire vivre leurs commerces, et leurs habitants.... Nous avons ce potentiel, avec en plus un décor unique "à couper le souffle" .... et un bâtiment, "le garage", qui necessitera certes des travaux,(une rénovation est toujours moins couteuse qu'une construction neuve, malgré les problèmes) mais a une situation unique, au coeur du village, à coté de l'Eglise N.D.de Toute Grâce, connue dans le monde entier (moins des savoyards !! hélas) ... qui ne savent pas toujours apprécier leur Patrimoine, dommage .... mais attention, ce Patrimoine est rare et précieux .... s'il vous plait ne le gaspillez pas ...
Je suis venue m'installer à Passy et au Plateau, il y a 5 ans bientot, pour sa douceur de vivre, son charme, et la beauté de son site ... alors, s'il vous plait, préservons le.
Même si une décision est prise, il n'est jamais trop tard pour revenir sur sa parole .... S'il vous plait, Mesdames et Messieurs nos élus, suspendez votre décision, remettez les cartes sur la table, et " refaites vos jeux" ... voyez les problèmes de façon POSITIVE et non toujours le coté NEGATIF des choses .... une nouvelle expérience dont vous sortirez "GRANDIS" (j'en suis persuadée).
Merci à Vous
Cordialement - Andrée L.
Rédigé par : Andree LAUGA | 24/03/2009 à 18:03
La volonté de démolir des élus de Passy n'a pas frappé que le Plateau d'Assy,
- en 2000, l'école du chef-lieu qui aurait pu être réhabilitée par la suppression de l'étage notamment
- peu avant, la destruction du presbytère des Plagnes (bâtiment du XVIIIe réhabilité au XIXe)
-la maison de la Cavettaz en 2007
en plus de la maison Chiesa
et parmi les démolitions à venir
-le hangar d'aviation (salle Jean Pernot dont la destruction n'est absolument pas une nécessité administrative...)
quant au garage d'Assy, il était facile de le remettre en état à usage de salle d'expo pour le passé d'Assy (tuberculose) ou pour des explications sur les oeuvres des artistes qui ont participé à la décoration de l'église.
Pierre (Culture Histoire et Patrimoine de Passy)
Rédigé par : Pierre DUPRAZ | 24/03/2009 à 21:36
Merci de respecter votre patrimoine.
Je suis pour la sauvegarde de ce batiment.
Rédigé par : Mathieu | 24/03/2009 à 22:51
Voilà un lieu à ne détruire sous aucun prétexte !! Transformer le Garage en CIAP apparaît être une solution dès plus intéressante pour la ville et la région.
Qui plus est, il permettra de faire collaborer de nombreux intervenants artistiques de différents domaines, que voulez-vous de plus ? !!
J'espère que le bon sens et l'ambition culturelle l'emporteront face à l'imperturbable démagogie de nos élus.
Rédigé par : Alexis de Raphelis | 25/03/2009 à 02:16
Vous avez entièrement raison quant à la mise en œuvre d’un espace muséographique et c’est vrai que l’emplacement actuel du garage se prête à ce projet. Bon courage. MM
Rédigé par : MM | 25/03/2009 à 08:16
La rehabilitation du garage en centre d'interprétation du patrimoine me semble une bonne idée. Il est idéalement situé au centre du village, pres d'un grand parking, et à proximité de l'église qui attire un public nombreux. La rénovation coute moins cher qu'une construction neuve (et évite les frais de démolition)
J'espère que nos élus vont prendre la bonne décision.
Amicalement
Rédigé par : christine CONDAT | 25/03/2009 à 19:25
Je ne connais pas particulièrement ce dossier mais j'entends bien vos motivations, car nous sommes tout un collectif à nous battre pour sauvegarder un batiment sarde de la gare de Culoz promu à la démolition.....Quant arrêtera-t-on de faire disparaitre des témoins de notre passé, et effacer des pages d'écriture de nos vies?
Rédigé par : Gisèle Garcin Guide GPPS | 25/03/2009 à 23:03
Replacer l'office du tourisme au coeur du village me semble aller dans le bon sens et si en plus un petit musée moderne rajeuni ce village, ce serait un plus...
Rédigé par : DARTUS | 26/03/2009 à 08:10
Le plateau d'Assy possède un ensemble architectural de grand intérêt. De plus en plus, les sensibilités s'ouvrent à la compréhension de l'architecture du XXe siècle. Passy est un exemple de ce patrimoine récent. Cela a déjà été reconnu à plusieurs reprises par la labellisation et le classement de certains bâtiments. Il serait bienvenu que la commune soit dotée d’un équipement qui permette de conserver la mémoire de la construction de cette station d’avant-garde, d’accueillir le public et d’organiser des évènements. Un emplacement au cœur de la commune comme celui qu’offre le garage menacé parait adapté pour cela. Pourquoi vouloir faire disparaître un élément du patrimoine justement à valoriser ?
Rédigé par : Franck Delorme, historien de l'architecture | 26/03/2009 à 08:46
Il est temps que le Plateau d'Assy qui semble un village en déperdition lorsqu'on le traverse, prenne conscience que son renouveau doit passer par la préservation de son patrimoine immobilier privé ou public et aussi de son histoire certe récente mais d'un certain côté nationale.
Le garage du Plateau d'Assy au centre du village pour plusieurs générations, peut devenir un germe de renouveau concret.
A propos de patrimoine qui se perd, j'ai découvert qu'à la sortie du village en partant sur Charbonnière, le chemin public qui passait derrière la "ferme Norris", était en partie barré par des clôtures, ce qui obligeait les piétons à prendre sur 200 mètres la route passante et sans bas-côtés piétonniers.
Il est nécessaire que les édiles prennent des décisions qui aillent dans un sens plus responsable du passé et de l'avenir.
Philippe Merlin
Rédigé par : Merlin Philippe | 26/03/2009 à 09:34
Je suis convaincu que la réhabilitation du Garage du PLateau d'Assy en CIAP ne peut-être que bénéfique à notre région mais aussi à nos enfants. La commune de Passy possède un patrimoine extraordinaire qu'il serait affligeant d'ignorer. Lors de mes études en architecture d'intérieure, j'ai été amené à réaliser un projet de fin d'études identique, à savoir réaliser un CIAP dans les locaux qu'offrent le Garage. Même si il y a deux ans et demi de cela je n'avais pas pû le mener aussi bien que je l'aurai souhaité, il demeure que je suis convaincu de sa faisabilité.
Rédigé par : Nicolas Delvallée | 26/03/2009 à 11:06
En tant que membre du CREHA, j'apporte mon soutien à la rénovation du
garage et à son utilisation comme CIA. Le plateau d'Assy possède un
nombre important d'édifices des années 30 et il me paraît indispensable
de lui conserver ce caractère architectural. Ces réalisations permettent
de mieux comprendre le contexte de la création de la célèbre église du
Plateau d'Assy et ainsi peuvent-elles permettre de développer des
itinéraires touristiques qui ne seront plus seulement centrés sur
l'église et donneront envie aux curieux de faire un véritable séjour
dans ce lieu (avantageux pour l'économie du lieu). Trop souvent, on
constate aujourd'hui la volonté de construire de nouvelles structures
culturelles (musée, centre d'art contemporain) alors qu'il faudrait à
mon avis exploiter davantage l'existant, surtout lorsqu'il a une
véritable signification.
Véronique D, chercheur au Centre André Chastel
Rédigé par : Véronique D | 26/03/2009 à 11:22
La sauvegarde de ce garage me parait essentielle, tant pour son architecture (l'architecture des garages est l'une des typologies manifestes du Mouvement moderne) que pour le projet de création de lieu culturel.
Sa destruction serait donc une perte irrémédiable, non seulement à l'échelle de la commune, mais également à l'échelle nationale. Elle serait également en contradiction avec le remarquable travail de sauvegarde patrimoniale entrepris de puis plus de 10 ans par le CREHA.
Jean-Bernard CREMNITZER Architecte
Maître-assistant à l'Ecole Nationale supérieure d'architecture de Normandie
Rédigé par : JBC | 26/03/2009 à 11:42
Le fait de donner un sens nouveau, vivant et dynamique au garage en le transformant en CIAP permettrait d'avoir une influence plus importante sur son activité : en effet, le cadre serait associé au patrimoine et l'histoire du Plateau d'Assy, l’impact serait plus grand que dans une construction neuve, couteuse, et dont l’atmosphère serait comme aseptisée. Détruire le garage, c'est détruire une partie de notre identité patrimoniale.
Estelle Marès, étudiante en histoire de l'art
Rédigé par : Estelle Marès | 26/03/2009 à 13:40
He bien oui il faut préserver cette architecture de voile béton aux formes
simples et ne pas les déguiser comme sur les images vues par le lien, avec
des cannis ou des bacs à fleurs. Les bétons sont tout à fait suceptible
d'être restaurés. DL
Rédigé par : DL | 26/03/2009 à 14:57
Avec autant de commentaires positifs il serait intéressant de transformer tout cela en lettre de soutien ou lettre pétition à adresser au maire et élus du conseil municipal :
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élus du Conseil municipal,
J'ai pris connaissance..................Je prie donc le Conseil Municipal de réétudier la demande de démolition............il me semble indispensable de trouver une issue positive à cette situation pour que perdure notre patrimoine architectural au centre de nos villages. ou encore : je vous demande de bien vouloir participer à une rencontre avec tous les acteurs afin que vous puissiez échanger et rechercher une solution satisfaisante pour tous. ect..........
La protection de l'environnement commence aussi par la protection des bâtiments et participe à l'épanouissement et au développement de toute une population.
Bien à tous
Rédigé par : Fabienne VERGNES | 26/03/2009 à 21:06
Bien d'accord pour une réhabilitation du "garage" en "centre culturel. JC PIGNAT
Rédigé par : jcp | 26/03/2009 à 22:49
quel dommage ; compte tenu de sa vocation très datée, tout le plateau est le témoin, entre autre architectural, d'une époque.
On ne transforme pas les témoins : on les garde ; on ne démolirait pas une maison de Bruges, ou un palais de Venise, fussent-ils moins réussis que leurs voisins. C'est la même chose sur le Plateau.
Rédigé par : DENIZOT Tatiana et François-Bernard | 27/03/2009 à 09:23
Aux décideurs,
L'argumentaire développé ici est tout simplement infaillible sur de nombreux plans. Ces messages de soutien ne font ensuite que le renforcer. Ainsi, ne pas reconsidérer le dossier du GARAGE d'Assy avant qu'il ne soit trop tard relève de l'ineptie.
Saluez plutôt cette initiative qui pourrait répondre à des enjeux de développement social et économique et faire rayonner son histoire/patrimoine aux niveaux régional, national voir international.
Le dossier de création du CIAP est pertinent et mûr, expliquez-nous pourquoi vous ne le soutiendriez pas plutôt que de le faire avorter!
Rédigé par : JP | 27/03/2009 à 09:34
Nous sommes malheureusement (et encore une fois) confronté à une prise de décision hâtive et qui ne semble pas prendre en compte les qualités de cet héritage et d'une façon plus large de NOTRE héritage.
Hélas, la culture (qu'elle soit historique, artistique,...) manque. Et malheureusement celle des générations futures se construit sur ce manque.
Revenez sur votre décision, car en plus de détruire ce bâtiment, vous acceptez de mettre en péril l'avenir de NOTRE patrimoine et de NOTRE culture.
Il serait décevant que cette demande d'attention soit déclinée, pire ignorée.
Rédigé par : Fabien | 27/03/2009 à 12:16